L’ère du totalitarisme sanitaire et les corps à libérer

Di: Lucia Gangale
4 Gennaio 2022

 

Le corps et la santé au centre d’une politique de contrôle

Dans le récit dominant qui se déroule depuis deux ans, le corps semble être devenu un objet à utiliser et à consommer par les politiques mises en place pour lutter, disent-ils, contre l’urgence Covid 19.
De temps en temps, face à des vagues et des variations toujours nouvelles, le corps humain, de sujet d’autodétermination individuelle, devient avant tout un sujet à emprisonner, puis un sujet à soumettre à une expérimentation continue, et enfin un sujet à contrôler au moyen d’un douteux pass sanitaire sans aucun valeur sanitaire.
Le rite de passage de l’enfance à l’adolescence devient malheureusement une inoculation, comme une condition nécessaire pour avoir une vie sociale égale à celle de ses pairs, sous peine d’exclusion et de marginalisation du corps social.
« Cueillez des aujourd’hui les roses de la vie », disait à juste titre le poète français Pierre de Ronsard, grand amateur de fleurs et de choses douces qui vivait à la Renaissance. Au XXIe siècle, après des siècles de lutte, après la conquête progressive des droits sociaux, après toutes les avancées du progrès technologique, cette rose de vie si nécessaire semble ne jamais fleurir. Son épanouissement est toujours repoussé un peu plus loin, toujours confiné à surmonter la prochaine urgence.
Le contrôle systématique de nos mouvements et de nos vies, sous prétexte de la haute contagiosité et de la circulation du virus sous des formes toujours nouvelles, n’appartient même pas aux périodes sombres du XXe siècle précédent, au cours duquel, comme on le sait, circulait le SIDA, une maladie qui a touché 60 millions de personnes et provoqué 25 millions de décès1.
Comme je l’ai déjà écrit ailleurs2, nous vivons depuis plusieurs années dans un état d’urgence pérenne que les médias génèrent et alimentent avec art. L’information publique, moment après moment, tourne autour du thème du jour et martèle le même sujet pendant des mois. Jusqu’à ce que ce même sujet s’épuise pour faire place à un nouveau thèeme, sur lequel on insiste avec la même obsession, générant des émotions malheureuses dans le public : principalement la peur, la haine, l’anxiété. La politique s’y insinue afin de plier les citoyens à ses ordres et à sa volonté. Ce n’est pas un hasard si depuis deux ans, dans un contexte de fatigue générale, les médias martèlent l’urgence du Covid et le salut apporté par les vaccins (ou plutôt les sérums génétiques expérimentaux), qui s’avèrent avoir une durée de vie limitée et nécessitent donc des rappels à vie, qui ne peuvent plus être comptés après les deux doses déjà administrées à la grande majorité de la population3.
Massimo Fini, l’un des journalistes italiens les plus connus, écrit à cet égard :

Il vaudrait mieux déclarer qu’en Italie la Constitution est suspendue jusqu’à une date à déterminer. Non seulement parce que presque toutes les libertés garanties par la Constitution ont été abolies au cours des deux dernières années, mais aussi parce que l’ensemble du dispositif institutionnel a été brisé. Le Parlement, qui devrait être l’épine dorsale d’une démocratie, est contourné par des décrets-lois continus qui, à leur tour, échappent au Conseil des ministres parce que les chefs des différents départements sont informés cinq minutes avant leur publication et donc, en fait, sans pouvoir les lire. Ils approuvent dans l’obscurité. Mario Draghi et ses acolytes décident. Autrefois : une adulation renversée sur Mario Draghi qui ne lui aurait pas plu non plus car elle est excessive et contre-productive, Roberto Napoletano a présenté sur Sky’s Tg24, une télévision autrefois intéressante et qui s’est désormais aplatie sur toute communis opinio, un livre intitulé : Mario Draghi. Le retour du Chevalier blanc, qui devrait faire rougir non seulement ceux qui l’ont écrit mais aussi ceux qui l’ont lu4.

L’urgence sans fin provoquée par le coronavirus est plus forte que toutes les autres que la politique a utilisées au fil des ans (urgence immigrée, féminicide, terrorisme islamique, urgence climatique), précisément parce qu’elle touche l’aspect qui touche les gens de plus près, à savoir leur santé. Du contrôle des corps et de leurs mouvements (emprisonnement, immobilité, enseignement à distance, interdictions de voyager, applications Immuni, fauteuils roulants ratés qui ont fini dans les décombres, et maintenant une carte verte qui est un laissez-passer pour faire de la vie sociale), le contrôle gouvernemental est étendu au contrôle des esprits, avec pour résultat de créer des divisions au sein des familles (divisées entre vaccinistes et non-vaccinistes) et un choc social sans précédent, qui s’exprime ces derniers mois par des manifestations pacifiques mais puissantes sur les places italiennes, toujours habilement dissimulées par les médias embauchés5. Certes, dans un essai philosophique, je ne veux pas m’étendre sur des aspects de la chronique nationale et internationale connus de la majorité des citoyens, mais plutôt proposer quelques pistes de réflexion sur la façon dont, au nom de cette urgence, toutes les garanties constitutionnelles sont tombées les unes après les autres, et donc aussi l’autodétermination des personnes sur leur propre corps.
En effet, dans un premier temps, les gens ont été contraints de ne pas sortir de chez eux et de pratiquer le protocole délétère (marqué Speranza) de “tachypyrine et attente vigilante”, qui a fait tant de dégâts et tant de morts dans son application. La rhétorique du « restons à la maison et revenons plus forts demain » et les chants des balcons pour contourner l’asphyxie de l’emprisonnement forcé ont prévalu.
Ensuite, l’Italie a continué avec des zones jaunes, des zones blanches et des zones rouges, en fonction du pourcentage de personnes infectées dans telle ou telle région d’Italie.
Troisièmement, ne voulant pas assumer la responsabilité d’une vaccination obligatoire, le gouvernement italien, unique en Europe, l’a imposée subrepticement, en interdisant à ceux qui ne se vaccinent pas de travailler ou qui ne se soumettent pas à la torture du test antigénique toutes les 48 heures à leurs frais. Le pire est peut-être l’Autriche qui, à partir du lundi 8 novembre 2021, a activé de nouvelles restrictions pour les personnes non vaccinées, qui ne pourront plus entrer dans les bars et restaurants (même en plein air), les cinémas, les théâtres, les salons de coiffure et les instituts de beauté, ne pourront plus séjourner dans les hôtels ou assister à des événements réunissant plus de 25 personnes ou utiliser les remontées mécaniques. Une annonce qui a également été chaleureusement accueillie par de nombreux Italiens vaccinés. Cela confirme l’impression qu’il existe une séparation, aussi bien mentale que physique, entre ceux qui ont reçu le vaccin et une minorité d’individus considérés comme “contagieux”.
Enfin, le gouvernement italien a interdit les manifestations dites « no-vax » (une autre étiquette attachée par le courant dominant aux personnes qui refusent le vaccin, ou plutôt le sérum génétique expérimental, ou qui présentent un tableau clinique qui les empêche d’être inoculésées. Ou bien ils n’ont aucun problème de santé et veulent se protéger des infarctus et des myocardites et autres effets liés à l’inoculation) même lorsqu’ils se déroulent de manière tout à fait pacifique (à commencer par les manifestants de Trieste, même si l’onde de choc a balayé toute la péninsule, dans le silence assourdissant des médias). En ce qui concerne les effets indésirables des vaccins, je vous suggère le site https://www.vaxtestimonies.org/it/, avec les témoignages glaçants de plusieurs personnes inoculées.

 

Le corps et un nouveau style de communication politique

Le style de communication des hommes politiques s’est également adapté à l’époque.
Leurs postures et leurs déclarations ont acquis une gravité sans précédent. La déclaration de Draghi selon laquelle « les personnes qui ne se font pas vacciner mourront » en est un exemple. Une affirmation largement contredite par les faits, car de nombreuses personnes qui se retrouvent en soins intensifs sont vaccinées avec deux et même trois doses.
Dans la période historique où des gestes de barrière tels que la distanciation et le masquage sont nécessaires, le politicien de service ne se mêle pas à la foule. Le pouvoir interdit et punit les dissidents, et plus que jamais ne dialogue pas et ne s’expose pas. Les déclarations de Mario Draghi sont presque inexistantes, contrairement à celles, surabondantes, de l’ancien Premier ministre Giuseppe Conte, qui a été accusé de faire trop d’annonces à la télévision au début de la pandémie.
On pourrait faire de nombreuses comparaisons entre les styles de communication d’aujourd’hui et ceux qui les ont précédés. Je fais référence, par exemple, au style populiste des représentants de la Lega (avec ses rassemblements classiques) et, en partie, également au style toujours très surexposé et séduisant de Berlusconi. Pensons au mélange continu du Chevalier et de Salvini dans la foule. Un modus operandi presque inconcevable dans cette phase historique6.
Au sein des programmes de la télévision nationale, il semble y avoir une contradiction sur la question des vaccins, en effet les dissidents par rapport au nouveau vaccin du catéchisme sont réduits au silence ou mis au pilori (les cas de Montagnier et De Donno enseignent), sans tenir compte des questions légitimes et de l’analyse rationnelle des faits. La pensée critique est réduite au silence à la télévision, tandis que les manifestations pacifiques sont interdites sur les places publiques, même par la force7. On en revient donc à la logique selon laquelle un Léviathan sanitaire suprême dispose du corps des gens, qui emprisonne, immobilise, punit.

 

Le corps et la psyché : discipline et surveillance

Michel Foucault, dans Surveiller et punir, a montré comment, alors que la loi interdit ou impose, la discipline produit des corps prêts à accomplir les tâches requises :

Le corps est aussi directement immergé dans un champ politique : les rapports de force opèrent une emprise immédiate sur lui, l’investissent et le marquent, le forment, le torturent, le contraignent à certains emplois, l’obligent à des cérémonies, lui demandent des signes. Cet investissement politique du corps est lié, selon des relations complexes et réciproques, à son utilisation économique. C’est largement en tant que force productive que le corps est investi par les rapports de pouvoir et de domination, mais, en retour, sa constitution en force de travail n’est possible que s’il est pris dans un système d’assujettissement : le corps ne devient une force utile que lorsqu’il est à la fois un corps productif et un corps assujetti8.

Giovanna Cracco dans un article éclairant intitulé Contre le Pass Sanitaire. L’enjeu : discipline et surveillance9, se référant à Foucault, affirme : « L’art de la punition, dans le régime du pouvoir
disciplinaire, ne tend ni vers l’expiation ni exactement vers la répression, mais effectue cinq opérations distinctes : […] elle compare, différencie, hiérarchise, homogénéise, exclut. En un mot, il normalise. […] A travers les disciplines, le pouvoir de la Norme apparaît. Il importe peu que la “norme” créée soit complètement illogique… ».
N’oublions pas que le philosophe allemand Günther Anders (1902-1992), a écrit que tuer l’esprit critique est fonctionnel aux programmes du pouvoir et de la politique :

Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente.
Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes.
L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif10.

Qu’y a-t-il de mieux que le contrôle de la psyché des gens, que le contrôle par la manipulation de leur esprit ?
Mais il y a aussi un autre aspect très intéressant et à bien des égards inquiétant de ce que nous vivons. C’est-à-dire que le scénario dans lequel nous sommes plongés a été prédit par certains films sur le thème des virus qui se répandent parmi l’humanité (et que certaines littératures incluent parmi les théories dites de conspiration). Parmi ces films à fonction prédictive, se distingue Contagion, dont l’intrigue semble nous préparer à ce qui est l’histoire de nos jours. En Chine, un virus très contagieux se déclare, causé par le croisement d’un virus entre une chauve-souris et un porc, et ce virus se propage bientôt parmi l’humanité avec des variantes toujours différentes. Sur Internet11, j’ai trouvé un article intéressant et inhabituel qui établit un lien entre la sortie du film Contagion en 2011 et l’Assemblée mondiale de la santé qui se tient la même année, à laquelle participe le célèbre magnat américain Bill Gates, qui est là pour annoncer la « décennie des vaccins » (2011-2021) et pousser les gouvernements à mettre en œuvre des protocoles de vaccination. Ce qui n’est étrangement pas une coïncidence, c’est que Bill Gates travaille avec l’OMS à la production du film Contagion, qui détaille ce qui s’est passé en 2021 avec le déchaînement des vaccins au cœur de la politique gouvernementale. À partir de Contagion, d’autres films sont sortis, qui s’inscrivent dans la veine de la « programmation prédictive » et ont progressivement commencé à ouvrir la voie aux événements. En d’autres termes, l’écran a habitué les esprits à accepter un État qui protège ses citoyens, en leur retirant progressivement leurs droits et libertés fondamentales (travail, parole, manifestation, critique, mouvement), de sorte que quiconque remet en cause la gestion de la pandémie sera un infectieux ou un fou à interner. Depuis 2011, on constate une augmentation de 1000% des productions cinématographiques sur les épidémies et les pandémies, sans parler des séries télévisées. Et ce, parce que le message doit être répété, répété et répété pour créer un conditionnement collectif si fort que personne ne peut y échapper12.
En conclusion, le contrôle numérisé de la vie des gens pose de sérieux problèmes à la démocratie, qui ont déjà été mis en évidence avant même l’entrée en vigueur du passeport vert.
En effet, par exemple, Stefano Epifani écrit :

L’un des exemples les plus frappants de ce phénomène, au plus fort de l’urgence Covid-19, a été l’application des technologies numériques au processus de contact tracing visant à cartographier les contagions afin de les contenir. Cette activité est traditionnellement réalisée au travers d’entretiens longs et complexes avec des personnes victimes de la contagion mais qui, de toute évidence, a vu dans la technologie numérique un allié potentiel de grande importance. Ce n’est pas une coïncidence si, dans le cadre d’’une stratégie plus complexe définie par l’Organisation mondiale de la santé comme les “Trois T” (Trace, Test, Treat), des initiatives ont été lancées dans le monde entier pour gérer le processus de traçage des personnes infectées et de leurs contacts, sur la base de l’utilisation des technologies numériques.
Le problème est que, en numérisant ce processus, ce qui était jusqu’à présent une activité de contrôle épidémiologique risque de devenir, s’il n’est pas correctement appliqué, un véritable instrument de contrôle de masse. […]
Ce qui rend l’activité de contact tracing particulièrement délicate par rapport à des dimensions qui dépassent la santé publique et touchent à la sphère d’autres droits fondamentaux des citoyens, ce n’est pas tant la technologie elle-même, mais plutôt la modalité et la logique avec laquelle elle est mise en œuvre. Aujourd’hui, nous sommes potentiellement en mesure de suivre les allées et venues de chaque personne possédant un smartphone, les personnes avec lesquelles elle a été en contact et la durée de ce contact. Sans compter – dans certains cas (ceux où l’on dispose, en plus d’un smartphone, d’une smartwatch, par exemple) – certaines données biométriques de base, comme la température corporelle ou le rythme cardiaque. Et une grande partie de ces informations, il faut bien le dire, est à la disposition des plateformes offrant des services en ligne aux utilisateurs. Les plateformes qui utilisent ces données précisément pour fournir les services qu’elles proposent, et qui fondent leur modèle économique sur la disponibilité de ces informations. Un modèle économique qui – pour les moteurs de recherche, les sites de commerce électronique, les sites de réseaux sociaux, les intermédiaires numériques – fait de la disponibilité de ces données et de la capacité à les utiliser pour les transformer en valeur économique une conditio sine qua non de son existence.
Ce n’est pas un hasard si Shoshana Zuboff, utilisant une métaphore peut-être un peu apocalyptique mais particulièrement pertinente, a défini le capitalisme des plateformes comme un “capitalisme de surveillance”.
Il est curieux qu’à une époque de grande confusion pour les gouvernements du monde entier, la solution qui se rapproche le plus de celle décrite n’ait pas été proposée par le gouvernement d’une démocratie particulièrement éclairée. Au lieu de cela, ce sont deux plateformes, Apple et Google, qui ont convenu d’une norme qui est immédiatement devenue mondiale. Un peu comme les capitalistes de plate-forme qui prennent leur revanche sur les démocrates de surveillance13.

 

Logique sacrificielle et cage d’acier

Il est indiscutable, à la lumière de ce qui a été dit jusqu’à présent, que nous vivons une époque où la démocratie est mise à rude épreuve. Il existe des questions d’éthique médicale et juridique qui touchent à nos vies et à nos corps, de sorte que la critique et la dissidence légitimes ne peuvent être systématiquement réprimées afin de justifier l’idéologie salvatrice du vaccin. Si les victimes de vaccins qu’il y a eu jusqu’à présent (toujours liquidées avec la formule “pas de corrélation”) ont signé une feuille de consentement éclairé qui est un bouclier criminel pour l’État et les entreprises pharmaceutiques et que, par conséquent, leurs familles n’ont droit à aucune indemnisation, n’est-ce pas un non-sens de défendre éthiquement le principe de la vaccination obligatoire ?
Nous sommes en guerre aujourd’hui. Une guerre idéologique et extrêmement violente qui se joue sur notre peau, comme le rapporte avec une clarté cristalline et une logique de fer cet article :

“Nous sommes en guerre”.
Pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris, nous sommes en guerre. M. Macron l’a même affirmé en direct à la télé. Certes, une guerre d’un genre nouveau, mais une guerre malgré tout.
L’idéologie qui impose cette guerre est extrêmement simpliste, terriblement violente et diablement efficace. Elle tord la réalité pour nous faire croire qu’il ne peut y avoir qu’un seul et unique problème qui mérite toute notre attention.
Ce problème ne peut être réglé que par une seule et unique solution (brevetée), véritable panacée : une “vaccination” expérimentale universelle. C’est trop simple : “il n’y a pas d’alternative”, le credo néolibéral par excellence.
Et puis, quand on y pense, la vaccination de masse n’est-elle pas intrinsèquement totalitaire ? Non seulement elle vise la soumission totale des individus et ne peut s’imposer que par coercition, terreur, propagande et autres bons pour une bière gratuite …
Mais surtout, il s’agit de l’intrusion ultime dans l’intime : la modification forcée et potentiellement irréversible de l’organisme de chaque Humain.
Et peu importe notre singularité : femme enceinte, vieux diabétique, bébé baveux ou jeune athlète, nous avons tous droit au même produit standardisé (breveté). La différence biologique est simplement niée.
Pour faire passer la pilule, on affirme que ces sacrifiés sont “acceptables” au regard du “bien commun”14.

Nous sommes d’accord avec l’auteur du texte rapporté jusqu’à présent, lorsqu’il affirme que la seule solution pour faire face à la logique sacrificielle qui sous-tend les vaccins testés (et pas seulement ceux-là) est de revoir le cadre réglementaire interne, à la lumière duquel, aujourd’hui encore, les victimes et leurs familles sont condamnées à subir cette violence institutionnelle et à gérer, en plus de leurs préoccupations sanitaires, une charge morale et financière épuisante.
Pour commencer, tout le réseau d’intérêts impliquant les entreprises pharmaceutiques, la politique, les comités d’experts et la pharmacovigilance devrait tomber. Et encore :

Le doute devrait bénéficier aux patients : la charge de la preuve doit porter sur les laboratoires et le produit doit être « présumé coupable » jusqu’à preuve du contraire15.

Toutes les victimes des effets secondaires des vaccins sont laissées à elles-mêmes et doivent supporter le poids de leur nouvelle condition16. À cet égard, il est donc clair que la vaccination ne peut et ne doit pas être obligatoire pour quiconque, et que chaque personne doit donc décider elle-même de se faire vacciner, sur la base d’un calcul coûts-avantages personnel. Le terme « no-vax », habilement créé pour soutenir la dissidence, ainsi que l’idée que nous sommes tous contagieux, est une tactique discutable pour susciter la peur et semer la discorde. Le journalisme italien, ainsi que le journalisme français, qui est largement financé par les gouvernements pour soutenir les choix gouvernementaux, a soutenu depuis le début de la pandémie des informations biaisées, qu’il serait plus correct de qualifier de désinformation.
La protection de son propre corps et la santé du psychisme ne peuvent pas être continuellement l’objet du triomphalisme vaccinaliste, de disputes entre virologues en proie à une faim maladive de visibilité, de paroles de gourous, ni même d’un scientisme fou qui considère les vaccins comme le pret-à-porter du salut et le pass sanitaire vert comme le laissez-passer vers le soleil du futur. La gestion violente et à courte vue du “gouvernement des meilleurs” (avec un consentement non éclairé sous le chantage d’une suspension de travail) a alimenté un conflit social devenu incontrôlable. Les responsabilités de l’information publique sont anormales et aberrantes. Ces dernières années, afin d’identifier les deux tendances qui se manifestent en politique, le populisme et le technocratisme, on a souvent parlé de technopopulisme.
Lorenzo Castellani écrit :

Aujourd’hui, il s’agit de faire face à l’urgence sanitaire et de limiter la contagion, et demain il s’agira peut-être de gérer une crise économique et sociale qui s’annonce profonde. Après la pandémie, l’évocation de l’urgence et le recours à des pouvoirs extraordinaires par des dirigeants politiques en difficulté, pour des raiss diverses et plus futiles, afin de stabiliser leur pouvoir et de neutraliser les conflits politiques, pourraient devenir une pratique plus répandue.

L’impression est qu’après des années de sursauts électoraux des partis populistes, nous sommes aujourd’hui confrontés à une possible “explosion technocratique”, qui a mûri au sein de l’état d’exception susmentionné, et qui se déploie tant au niveau européen qu’au niveau national17.
L’auteur cité plus haut voit lucidement la croissance de la cage d’acier des règles, des procédures, de la bureaucratie et des comités techniques qui se perpétuent et s’accroissent avec la crise.

 

Des corps et des vies à libérer

Comme à tout moment de l’histoire, la phase que nous vivons doit suivre son cours et prendre fin. Une fois qu’elle sera terminée, l’espoir est que nous aurons une nouvelle conscience de notre propre corps et un sens renouvelé de la responsabilité pour ce qui nous entoure. Surtout, nous devons construire et habiter de nouveaux espaces physiques qui vont au-delà de la dimension numérique, désormais omniprésente dans nos vies. Cela signifie que nous devons recommencer à habiter la polis, où chacun peut faire l’expérience directe du social et du politique, et que nous n’avons plus besoin des récits de guerre, de la distanciation sociale qui devient un désintérêt public, et des décisions des hommes seuls responsables, dont nous devenons de simples spectateurs. Nous devons également nous libérer des expériences médiatiques qui modifient notre perception du monde. En bref, nous devrons reprendre notre vie en main, il y aura une économie à relancer, des espaces physiques et émotionnels à remplir, une comparaison à faire avec la réalité.
Une vie à célébrer dans sa beauté, hors de la grisaille des impositions et du chantage du pouvoir.
Une vie à vivre, sans pass sanitaire, dans la pleine disponibilité de son temps et de son corps, comme il est d’usage dans une véritable démocratie.

 

Notes

1 Selon le rapport de l’ONUSIDA, https://www.unaids.org/en/resources/documents/2020/unaids-data, consulté le 6 novembre 2021.
2 https://www.glistatigenerali.com/diritti-umani_medicina/il-leviatano-sanitario-e-il-discorso-sulla-servitu-volontaria-di-la-boetie/; https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-dystopie-de-notre-temps-235259; https://www.glistatigenerali.com/media_societa-societa/green-pass-si-vax-no-vax-e-il-leviatano-dellemergenza-perenne/?,fbclid=IwAR2cg3rj7sIrSoRJnZkSiPUpOF8gOGlPs3qeU8ginP9LJs8be8PbxIbbMzA, consulté le 6 novembre 2021.
3 Cf: A. Sarno, Un milione e mezzo di persone in meno davanti alla tv. Ecco perché calano gli ascolti, en ligne: https://www.huffingtonpost.it/entry/1-milione-e-mezzo-di-persone-in-meno-davanti-alla-tv-ecco-perche-calano-gli-ascolti_it_615ae726e4b0487c85614495?fbclid=IwAR111ap3pgP7ntmnGLlM6sXnl_w6sUyTledaF2rP-caFNhLSAjpouY7ZPgw.
L’article présente des données relatives à une baisse drastique de l’audience quotidienne de la télévision (entre 10 et 15 % de moins). La raison en est qu’aujourd’hui, alors que 80 % des gens sont vaccinés, il est difficile de maintenir l’audimat en parlant du Covid et des vaccins. Mais il y a aussi d’autres raisons liées au manque de confiance des gens dans ce qui est montré dans les informations.
4 Source : https://infosannio.com/2021/11/06/massimo-fini-la-costituzione-e-sospesa-ditelo/
5 Au lieu de cela, deux excellentes sources d’informations sur les manifestations, avec des vidéos et des photos, sont Twitter et Telegram.
6 A cet égard, je voudrais signaler un essai intéressant de PIERLUIGI CERVELLI, La comunicazione politica populista: corpo, linguaggio e pratiche di interazione (La communication politique populiste : corps, langage et pratiques d’interaction), sur le site de l’Université de Limoges, France : https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/6017.
7 On trouve sur le web des vidéos effrayantes de policiers utilisant des matraques et même des canons à eau contre des manifestants. La photo de l’homme âgé assis par terre sur la place de Trieste et touché par le canon à eau a fait le tour du web.
8 M. Foucault, Sorvegliare e punire. Nascita della prigione (Surveiller et punir. Naissance de la prison), Einaudi, Turin 1976, p. 29.
9 Publié le 26 octobre 2021, à l’adresse https://rivistapaginauno.it/contro-il-green-pass-la-posta-in-gioco-disciplina-e-sorveglianza/.
10 G. Anders, L’Obsolescence de l’homme, Ed. Ivréa, Paris 1956
11 https://www.filmatrix.it/come-mai-quello-che-sta-accadendo-non-spaventa-piu-nessuno-la-risposta-e-nei-film-e-nella-programmazione-predittiva/?fbclid=IwAR2HOUpdlqzh-IOGRV_QnDGKg3orWpD82yAZE7EuV0E5lf05QUEPEof3Jaw
12 Sur le site web susmentionné, vous pouvez visionner toute la longue série de films sur le thème des maladies et des pandémies. Sur cette page, il est également écrit : « Un chercheur nommé Michel C. Pauz a démontré à plusieurs reprises en 2012 à quel point il est facile de changer l’opinion politique des gens en regardant simplement un film (voir ses expériences avec la projection des films Zero Dark Thirty et Argo). Ceci, mes seigneurs, est une “programmation prédictive” avec une base scientifique. Ils programment les émotions, les réactions et les choix des gens également à travers les films ».
13 S. Epifani, Pedinamento digitale e democrazia della sorveglianza (Surveillance numérique et démocratie de surveillance), dans « Dopo. Come la pandemia può cambiare la politica, l’economia, la comunicazione e le relazioni internazionali », Campi Alessandro (par), Rubbettino, Catanzaro 2020, pp. 59 e sg.
14 HYPATHIE A, Vaccination de masse et logique sacrificielle, sur le web site dell’International Association for a Scientific Independent and Carig Medicine: https://www.aimsib.org/en/2021/10/30/vaccination-de-masse-et-logique-sacrificielle/
15 Ibidem
16 Il existe des pages sur Facebook où les gens font état des effets secondaires, parfois très graves, des vaccins Covid. J’ai trouvé un groupe facebook en Italie et un autre en France.
17 L. Castellani, Tra stato d’eccezione ed espansione tecnocratica : la crisi del Covid-19 e i possibili scenari (Entre état d’exception et expansion technocratique : la crise de Covid-19 et les scénarios possibles), dans « Dopo. Come la pandemia può cambiare la politica, l’economia, la comunicazione e le relazioni internazionali », Campi Alessandro (ed.), Rubbettino, Catanzaro 2020, p. 73-74.

 

Bibliographie

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CAMPI ALESSANDRO (a cura di), Dopo. Come la pandemia può cambiare la politica, l’economia, la comunicazione e le relazioni internazionali (Après. Comment la pandémie peut changer la politique, l’économie, la communication et les relations internationales), Rubbettino, Catanzaro 2020

DEL PAPA MAX, Uno Stato indegno di qualsiasi fiducia: un bilancio del Biennio 20-21 (e non è finita  (Un État indigne de toute confiance : un bilan pour les deux ans 20-21 (et ce n’est pas tout), Atlantico. Rivista di analisi politica, economica e geopolitica, en ligne: http://www.atlanticoquotidiano.it/quotidiano/uno-stato-indegno-di-qualsiasi-fiducia-un-bilancio-del-biennio-20-21/

DE MAIO VIRGINIO, Come mai quello che sta accadendo non spaventa più nessuno? La risposta è nei film e nella programmazione predittiva (Comment se fait-il que ce qui se passe n’effraie plus personne ? La réponse est dans les films et la programmation prédictive), en ligne: https://www.filmatrix.it/come-mai-quello-che-sta-accadendo-non-spaventa-piu-nessuno-la-risposta-e-nei-film-e-nella-programmazione-predittiva/?fbclid=IwAR2HOUpdlqzh-IOGRV_QnDGKg3orWpD82yAZE7EuV0E5lf05QUEPEof3JawRCERVELLI PIErLUIGI, La comunicazione politica populista : corpo, linguaggio e pratiche di interazione (La communication politique populiste : corps, langage et pratiques d’interaction), https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/6017

CRACCO GIOVANNA, Contro il Green Pass. La posta in gioco: disciplina e sorveglianza (Contre le pass sanitaire. L’enjeu : discipline et surveillance), en ligne: https://rivistapaginauno.it/contro-il-green-pass-la-posta-in-gioco-disciplina-e-sorveglianza/

FOUCAULT MICHEL, Sorvegliare e punire. Nascita della prigione (Surveiller et Punir. Naissance de la prison), Einaudi, Torino 1976

SARNO ADELE, Un milione e mezzo di persone in meno davanti alla tv. Ecco perché calano gli ascolti (Un million et demi de personnes en moins devant la télé. C’est pourquoi les audiences baissent), en ligne: https://www.huffingtonpost.it/entry/1-milione-e-mezzo-di-persone-in-meno-davanti-alla-tv-ecco-perche-calano-gli-ascolti_it_615ae726e4b0487c85614495?fbclid=IwAR111ap3pgP7ntmnGLlM6sXnl_w6sUyTledaF2rP-caFNhLSAjpouY7ZPgw

 

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